Les années 1990-1999
1990. Première édition du Salon du livre de Colmar au Koïfhus, monument historique situé au cœur de la ville.
1991. Elargissement de la manifestation aux écrivains nationaux et internationaux.
1992. La généalogie est la première thématique du Salon du livre. De nouveaux partenaires arrivent : sociétés savantes, éditeurs et associations humanitaires.
1993. Le thème « Oh ! Les Hautes-Vosges » ancre le massif vosgien à la région Alsace. Un chapiteau supplémentaire est ajouté au Koïfhus.
1994. L’astronomie emmène les visiteurs dans les étoiles. Le Salon du livre de Colmar déménage au parc des expositions.
1995. Cette édition est marquée par la naissance du salon du livre jeunesse. Participation de Tomi Ungerer et des Oulipiens Jacques Jouet et Paul Fournel autour de la thématique des « géants ». Albert Jacquard est invité d’honneur.
1996. « L’humour dans la littérature » inonde le salon de bonne humeur avec notamment la présence de Pef, Catherine Nay et Tomi Ungerer.
1997. « Les voyages » invitent au dépaysement avec notamment Claude Lapointe en guide averti.
1998. Le thème du « roman policier » incite les lecteurs à mener l’enquête avec notamment Didier Daeninckx, Pierre Pelot, Patrick Raynal, Yvan Pommaux et Jacques Tardi.
1999. La dixième édition célèbre « les histoires d’amour » en compagnie de Serge Bloch, Jacques Salomé, Madeleine Chapsal, Elisabeth Brami et Nathalie Novi. Patrick Raynal publie sa nouvelle Melancolia après deux mois de résidence.
Les années 2000-2009
2000. Albert Jacquard, Christian Bruel, Sophie Cherer et Franck Pavloff partagent leur opinion au sujet de « Demain, le meilleur des mondes ? » tandis que Plantu s’essaye pour la première fois à la lithographie.
2001. La thématique « Délions les langues » est marquée par la création spéciale d’une lithographie signée Albert Uderzo, en compagnie de Jacques Martin et Jacques Rouxel.
2002. « Les héros se livrent à Colmar ». Le premier d’entre eux, Michel Quint, inaugure le salon par sa résidence et la parution de La Dédicace.
2003. « L’appel du large » est relayé à Colmar par Michel Le Bris, l’Amiral Georges Prud’homme et Rascal notamment.
2004. « Vivre livre » est célébré dans le cadre des hommages rendus au centenaire de la disparition d’Auguste Bartholdi, créateur de la statue de la Liberté. Sont présents Abd al Malik, Jean-Jacques Beineix et Bruno de Dieuleveult.
2005. « A vous de jouer » : les visiteurs se sont prêtés au jeu avec Paul Cox, présent avec son exposition « Jeux de conslivretion », Michel Field, Daniel Picouly, Jean-François Kahn, Serge Tisseron, Joseph Joffo et Jacques Martin.
2006. Sous le regard de Van Gogh, les lecteurs peuvent trouver des « Portraits / Autoportraits » bluffants avec des blogs, journaux intimes et biographies autour de Philippe Lejeune.
2007. Le Salon fête le 500e anniversaire de l’invention du mot America (comme attesté par un des documents précieux conservé à la Bibliothèque des Dominicains de Colmar), en présence notamment de Susie Morgenstern, Alberto Manguel, Zoé Valdès, Fanny Cottençon, Pete Fromm et de la ville de Princeton. Première exposition des trésors patrimoniaux, cartes et plans de la Bibliothèque municipale des Dominicains de Colmar au parc des expositions.
2008. « Des livres et une nuit » ont animé la nuit des mots vivants où pages nocturnes et colo de doudous ont participé à la fête.
2009. Pour ses 20 ans le Salon confie sa programmation littéraire à Patrick Raynal. Un visuel commémoratif est signé par Loustal.
Les années 2010-2017
2010. « Les écrivains venus du froid » sont mis à l’honneur avec Katarina Mazetti, Jòn Hallur Stefànsson ou encore Björn Larsson. L’écrivain Patrick Raynal devient conseiller littéraire de la manifestation et inaugure « Ma Tasse de T », nouvelle scène littéraire.
2011. Les « effroyables forêts » ont inspiré les invités Pierre Pelot, Enki Bilal, Fred Vargas ou encore Irène Frain. 2011 marque aussi la première édition de l’Autre Salon et du Café de l’histoire.
2012. C’est le « bazar » au parc des expositions avec Jean-Claude Carrière, Alain Mabanckou, Jean-Marie Laclavetine, Serge Joncour, Malek Chebel, Carole Martinez…
2013. Les littératures « de l’autre côté », de la francophonie à la notion de frontières et du fantastique sont traitées en présence de Rebecca Dautremer, Thomas B. Reverdy, Maylis de Kerangal, Chantal Pelletier, Fatou Diome, Alix de Saint-André, Ayerdahl, Caryl Ferey, Fabrice Colin, Sire Cédric, François Place, François Begaudeau, Agnès Ledig…
2014. Pour sa 25e édition, le Salon s’accorde quelques « délices » avec Vincent Platini, Alex Berg, Ingrid Brunstein, Alex Capus ainsi que Luis Sepulveda, Olivier Rolin et l’auteur-illustrateur Christian Voltz qui présente une de ses expositions.
2015. Avec le fameux « à suivre », le feuilleton, la saga, le cycle, les saisons, les chroniques… étaient au rendez-vous du public avec en invité d’honneur l’auteur et illustrateur d’origine colmarienne Serge Bloch, papa de SamSam, entouré de Domitille de Pressensé, Erik L’Homme, Florence Hinckel, Yasmina Khadra et Sorj Chalandon notamment.
2016. « Des mots et des notes » ont été mis en musique par l’illustrateur Christian Heinrich pour les 15 ans de ses P’tites Poules. Jean-Louis Debré était l’invité d’honneur, entouré de Yasmina Khadra, Tim Willocks, Carole Trébor, Susie Morgenstern, Michka Assayas, Metin Arditi…
2017. « On lirait le sud » voit la transformation du « Salon du livre » en « Festival du livre ».
2018. Nous avons tous une histoire… à vivre, à lire, à écouter, à partager, à raconter !
« RACONTER L’HISTOIRE » est le thème du prochain Festival du livre de Colmar. Pas du storytelling à la mode chez les communicants, mais un éloge de la littérature et de l’histoire, de leur union légitime ou non, de leurs enfants naturels ou adoptés, dans une année riche en commémorations.
Jugez-en : 1518 : publication de l’Utopie de Thomas More ; 1918 : fin de la 1e guerre mondiale ; 1958 : 5e République ; 1968 : grand vent des prises de parole et luttes ouvrières….
Combien de fresques romanesques nous font partager l’histoire d’un homme, d’une femme ou d’un groupe, emportés dans une période troublée de la grande Histoire. Les écrivains humanisent l’Histoire en y mêlant personnages réels ou imaginaires, grande tradition française depuis Dumas ou Hugo. C’est aussi l’histoire, douloureuse ou joyeuse, dans la mémoire de chacun et de chaque génération, sa transmission ou sa non transmission. C’est la belle langue littéraire de certains historiens ou leur capacité à nous faire sentir la vie quotidienne grâce aux archives judiciaires ou aux journaux de l’époque.
Raconter mon/son histoire, c’est la vogue des biographies, autobiographies, autofictions. Aragon parlait du roman comme d’un mentir vrai. C’est pour certains se mettre dans la peau d’un autre. C’est une forme de thérapie et de résilience.
Raconter l’histoire c’est le grand vent de l’imaginaire, ce besoin vital du petit homme pour se construire.
Alors sur un petit ou grand H, embarquez avec nous dans le 29e Festival du livre de Colmar.